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Rencontres Œcuméniques
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Dans le thème de l’année nous avons les mots violence, paix et liberté. Un exposé a été déjà fait sur le mot violence. Aujourd’hui, nous réfléchissons ensemble sur le mot paix.
On peut définir la paix comme :
La paix est souvent conçue comme un idéal universel, pourtant difficile à atteindre. Elle ne se réduit pas à l’absence de guerre : elle suppose des conditions politiques, sociales et morales permettant à chacun de vivre sans violence. Mais l’être humain est-il naturellement pacifique, ou la paix n’est-elle qu’une construction fragile, toujours menacée par les conflits ? Comprendre la paix, c’est interroger ses fondements et se demander si elle peut réellement devenir durable.
Les philosophes, d’Épicure à Kant, ont interrogé cette tension entre désir de tranquillité et réalité des conflits. Comprendre la paix, c’est ainsi questionner la nature humaine, le rôle de l’État, et les conditions d’une coexistence durable. La paix est-elle un simple rêve régulateur, ou peut-elle devenir un ordre effectif fondé sur la raison et la justice ?
Quel constat faisons-nous aujourd’hui ?
Le monde va mal. Chacun de nous peut observer la multiplication des conflits : Ukraine, Yémen, Syrie, Mali, Palestine, Afghanistan, Burkina Faso, Haïti… pour ne citer que ces pays-là. Certains s’installent, d’autres existent depuis de nombreuses années. La détérioration mondiale de la paix s’accompagne de conflits très violents, dont les premières victimes sont toujours les populations civiles, les travailleurs et leur famille.
La paix fait-elle partie du projet de Dieu dès l’origine ?
Si vous me permettez, je vais être directe. Oui. Dans le récit biblique, la paix fait partie du projet originel de Dieu : La création est décrite comme harmonieuse : chaque élément est « bon », et l’ensemble est « très bon » (Gn 1). Cela exprime un ordre, une harmonie, une absence de violence. L’homme et la femme vivent en relation pacifiée avec Dieu, avec eux-mêmes, entre eux, et avec la création. C’est ce que la tradition biblique appelle le shalom, un mot qui signifie bien plus que « absence de guerre » mais : plénitude, intégrité, harmonie.
La rupture : la paix compromise par le péché
Dans le livre de la Genèse, les chapitres 3 et 4 montrent (la chute) une désintégration progressive de la paix :
La Bible montre donc que la guerre, la violence et la domination ne viennent pas de Dieu mais de la rupture de l’homme avec Dieu.
Toute l’histoire biblique présente Dieu comme celui qui restaure la paix
Dans le Nouveau Testament : Jésus incarne la paix de Dieu
La paix fait donc partie du projet originel de Dieu.
La violence n’est pas voulue par Dieu : elle apparaît comme la conséquence du refus humain d’entrer dans cette harmonie. Toute l’histoire biblique – de la création jusqu’au Christ – peut être lue comme le long processus de rétablissement du shalom.
Peut-on dire que la paix est une promesse ?
La paix peut se comprendre de plusieurs façons selon la manière dont on la pense : comme absence de guerre, comme idéal moral ou comme projet politique. Voici quelques pistes pour y répondre.
Dans le champ politique, la paix est souvent une promesse faite par ceux qui gouvernent : promesse de sécurité, de stabilité, de prospérité. Elle peut être un engagement à ne plus recourir à la violence, à protéger les citoyens ou à construire un ordre plus juste. Dans ce sens, oui, la paix est une promesse, au même titre qu’un contrat social : les individus renoncent à une part de liberté pour obtenir la sécurité.
La paix peut aussi être une promesse illusoire ou fragile.
Les traités de paix, par exemple, promettent souvent une stabilité qui peut être rompue.
La paix peut alors apparaître comme une promesse toujours menacée, qui doit être sans cesse renouvelée. On peut dire qu’elle est une promesse parce qu’elle n’est jamais définitivement acquise.
Sur le plan moral, la paix peut être la promesse d’un monde meilleur, fondé sur la coopération et le respect. Elle porte une dimension d’espérance : la paix n’est pas seulement un état, mais une orientation pour l’avenir, un horizon. Ici encore, elle agit comme une promesse — non pas d’un futur garanti, mais d’un futur possible.
On peut cependant soutenir l’idée inverse :
La paix n’est pas une promesse, mais un travail, un résultat d’efforts concrets (diplomatie, justice, éducation, institutions). La considérer comme une promesse serait dangereux, car cela ferait croire qu’elle advient d’elle-même.
Nous vivons dans un monde troublé : guerres, anxiété, conflits, pressions, incertitudes… Même les croyants peuvent perdre la paix intérieure. Pourtant, dans Jean 14,27, Jésus dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. ». Il ne parle pas d’une paix passagère, sentimentale ou fragile. Il parle d’une paix divine, profonde, durable, capable de résister à la tempête.
Le monde propose des paix fragiles : accords, sécurités extérieures, réussites, confort, distractions. Ce sont des paix qui dépendent des circonstances. Elles sont précaires. Dès qu’un événement vient les perturber, elles s’effondrent.
La paix du Christ, au contraire, ne dépend pas de ce qui se passe autour de nous. Elle prend racine dans ce qui se passe en nous. Elle est un don de l’Esprit, une présence de Dieu au plus intime, une certitude que rien — pas même la souffrance ou la mort — ne peut nous séparer de son amour.
La paix comme fruit de la confiance
Nous recevons cette paix dans la mesure où nous faisons confiance. Non pas en nos calculs, ni en nos forces, mais en Lui. Là où la peur nous replie sur nous-mêmes, la paix du Christ nous ouvre : elle élargit le cœur, elle rend capable d’aimer même quand tout semble menaçant.
Faire confiance au Christ, c’est lui redire : « Seigneur, tu es là. Même si je ne comprends pas tout, je m’abandonne à ta paix. » Cette paix est à accueillir et à transmettre. La paix que Jésus donne n’est pas réservée à un petit coin de notre cœur. Elle devient mission. Elle se partage. Si le Christ nous donne sa paix, c’est pour qu’elle circule à travers nous : dans nos paroles, nos gestes, nos réconciliations, notre manière de regarder l’autre.
Être disciples du Christ, c’est devenir artisans de paix. Pas par naïveté, mais parce que nous savons d’où vient cette paix et qui la porte. Frères et sœurs, Jésus nous regarde aujourd’hui comme il regardait ses disciples au Cénacle, et il nous dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Accueillons cette paix comme un don précieux, plus fort que nos peurs. Gardons-la dans la prière. Et osons la porter au monde, qui en a tant besoin. Merci !
« L’Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien.
Grâce à lui, je me repose dans des prairies verdoyantes,
et c’est lui qui me conduit au bord des eaux calmes. »
Psaume de David, 23 v1 et 2. Semeur
La joie de se retrouver pour vivre un temps fraternel.
Prochain rendez-vous Plénière/Célébration :
le jeudi 27 novembre 2025 à 18h30
à la Salle Basse du Temple de Royan (entrée parking rue Eugène Pelletan).
Notre programme :
Gardons ce bien précieux qui est notre unité en Christ.
Amitiés fraternelles de Jacqueline, Marie Christine, Élisabeth, Étienne.
Je leur ai fait connaitre ton nom et je le leur ferai connaitre encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux »prière de Jésus à son Père. Jean 17 v26 TOB
Chers Frères et Sœurs du Groupe Œcuménique.
Nous sommes tellement heureux à l’idée de nous retrouver. Nous vous espérons en bonne santé et demandons au Seigneur que cette année soit marquée par la joie de nous rencontrer en Groupes de maison, lieux de lecture et de partage de la Parole de Dieu.
Nous vous donnons donc rendez-vous pour notre prochaine Plénière/Célébration :
Jeudi 25 septembre 2025 à 18h30, salle basse du temple de Royan, entrée parking rue Eugène Pelletan
Notre programme :
La réunion sera clôturée par un temps d’intercession et de chant.
Chers frères et Sœurs, c’est dans la joie que nous espérons nous retrouver nombreux et avec la certitude que dans son amour, le Seigneur nous précède.
Recevez nos amitiés fraternelles,
Jacqueline, Marie-Christine, Élisabeth, Étienne.

Ils furent tous remplis du Saint Esprit et se mirent à parler dans différentes langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Actes 2 v4 TOB
(1 Avenue du Collège )
Notre programme :
La réunion se terminera par un temps convivial : un repas partagé
«… qu’ils soient parfaitement Un et qu’ainsi le monde reconnaisse que c’est Toi qui m’a envoyé …». Prière de Jésus à son Père. Jean 17 v23. Le Semeur.